Contrôle URSSAF ou MSA : Tout ce que les chefs d’entreprise doivent savoir

  • Social paie
Publié le 20 mars 2025

En tant que chef d’entreprise, vous êtes tenu de respecter un certain nombre d’obligations sociales, notamment en matière de cotisations.

C’est dans ce cadre que l’URSSAF (Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) ou la MSA (Mutualité Sociale Agricole, pour les employeurs du secteur agricole) peuvent effectuer un contrôle afin de vérifier votre conformité.

Mais comment se déroule ce contrôle ? Quels sont les risques et comment bien s’y préparer ?

On vous explique tout.

Réunion d'équipe en entreprise menée par une femme en jean, préparant un pré contrôle URSSAF MSA avec ses collaborateurs

Pourquoi un contrôle URSSAF ou MSA ?

L’URSSAF et la MSA ont pour mission principale de collecter les cotisations sociales et de s’assurer que les entreprises appliquent correctement la réglementation. Un contrôle peut être déclenché pour plusieurs raisons :

Un contrôle aléatoire : certaines entreprises sont contrôlées de manière périodique, sans qu’aucune anomalie n’ait été détectée.

Un contrôle ciblé : si des incohérences apparaissent dans vos déclarations, ou en cas de dénonciation.

Un contrôle sectoriel : certaines professions ou certains secteurs font l’objet d’une surveillance accrue (restauration, bâtiment, agriculture…).

L’objectif est de s’assurer que toutes les cotisations sociales dues ont bien été payées et que les obligations déclaratives sont respectées.

Qui est concerné ?

Toutes les entreprises peuvent faire l’objet d’un contrôle, quelle que soit leur taille ou leur activité :

  • Les entreprises du secteur privé (TPE, PME, grandes entreprises)
  • Les exploitants agricoles et employeurs relevant de la MSA
  • Les indépendants et professions libérales
  • Les associations employant des salariés

Comment se déroule un contrôle URSSAF ou MSA ?

Le contrôle se fait en trois étapes principales :

1- L’annonce du contrôle

L’entreprise reçoit un avis de contrôle par courrier ou par voie dématérialisée (sauf en cas de suspicion de fraude). Ce document précise :

  • La période contrôlée (généralement les 3 dernières années)
  • Les documents à fournir
  • Les droits de l’employeur

Bon à savoir : Vous avez la possibilité de désigner un expert-comptable pour vous assister.

2- L’examen des documents

Le contrôleur analyse différents documents :

  • 📑 Bulletins de paie et déclarations sociales
  • 📑 Contrats de travail
  • 📑 Registre du personnel
  • 📑 Comptabilité (factures, notes de frais, etc.)

Selon le cas, le contrôle peut se faire :

🔹 Sur pièces (vous envoyez les documents demandés)

🔹 Sur place (le contrôleur se déplace dans l’entreprise)

3- Les conclusions du contrôle

À la fin du contrôle, deux cas de figure :

Aucune anomalie : Le contrôle est clôturé sans suite.

Des irrégularités sont constatées → L’URSSAF ou la MSA envoie une lettre d’observations détaillant les erreurs relevées et un éventuel redressement.

Vous disposez alors d’un délai de 30 jours pour répondre et faire valoir vos arguments.

Quels sont les risques en cas d’anomalies ?

Si des erreurs sont constatées, votre entreprise peut être soumise à :

Un redressement : paiement des cotisations non versées avec des majorations et pénalités.

Des sanctions : en cas de travail dissimulé ou de fraude avérée, des poursuites judiciaires peuvent être engagées.

Pour éviter ces risques, mieux vaut être vigilant et anticiper !

 Comment bien préparer un contrôle URSSAF ou MSA ?

🔹 Tenir une comptabilité rigoureuse : assurez-vous que vos déclarations sociales sont exactes et cohérentes.

🔹 Vérifier les contrats et bulletins de paie : toute erreur peut entraîner un redressement.

🔹 Archiver vos documents : conservez vos pièces justificatives au moins 6 ans.

🔹 Se faire accompagner : un expert-comptable ou un avocat spécialisé peut vous aider à éviter les erreurs.

💡 Un contrôle bien préparé est un contrôle qui se passe sans stress !

Le contrôle URSSAF ou MSA n’est pas forcément synonyme de sanctions, à condition d’être bien préparé. En adoptant de bonnes pratiques comptables et en respectant la réglementation, vous réduisez les risques de redressement. Et en cas de contrôle, gardez en tête que vous avez des droits et des recours !