Donation au dernier vivant : tout ce qu'il faut savoir

  • Patrimoine
Publié le 4 mars 2025
Maison en bois avec en arrière-plan, un bocal rempli de billets et de pièces représente la transmission d’un bien immobilier ou la donation au dernier vivant.

Lorsqu’un époux souhaite garantir une meilleure protection financière à son conjoint après son décès, il peut opter pour la donation au dernier vivant. Elle complète les règles classiques de la succession, qui peuvent parfois désavantager le conjoint survivant, notamment dans les familles recomposées ou en présence de nombreux héritiers. Découvrez les avantages et le fonctionnement de ce dispositif pour optimiser votre succession.

Qu’est-ce que la donation au dernier vivant ?

La donation au dernier vivant est un dispositif légal permettant à un époux de protéger son conjoint survivant en lui transmettant une part plus importante du patrimoine lors du décès.

Cet acte notarié, établi durant le mariage, renforce la sécurité financière du conjoint restant.
Il constitue un levier important pour adapter la transmission des biens aux spécificités familiales, notamment en présence d’enfants issus d’unions différentes.

Pourquoi opter pour la donation au dernier vivant ?

Ce dispositif présente plusieurs avantages majeurs :

  • Protéger le conjoint survivant : sans cette donation, le conjoint pourrait recevoir une part plus faible du patrimoine, notamment si des enfants sont issus du mariage ou d’une union précédente. La donation au dernier vivant permet de compenser cette situation.
  • Optimiser la gestion des biens communs et des biens propres : en cas de décès, le conjoint survivant peut bénéficier d’une part plus avantageuse que celle prévue par la succession légale.
  • Choisir la transmission du patrimoine : l’époux donateur peut décider de laisser à son conjoint soit un droit d’usufruit, soit la pleine propriété de certains biens, selon les modalités qu’il souhaite.

Fonctionnement de la donation au dernier vivant

Selon leur situation et leurs objectifs, les époux peuvent choisir différentes options pour déterminer la part à laisser au conjoint survivant.

  • Usufruit universel : le conjoint survivant obtient l’usufruit de tous les biens, lui permettant de les utiliser et d’en percevoir les revenus.
  • Quotité disponible spéciale : le conjoint survivant reçoit une part du patrimoine différente de celle prévue par la loi.
  • Droits d’usage et d’habitation : le conjoint survivant peut conserver l’usage d’un bien précis, comme la maison familiale.

La donation au dernier vivant est irrévocable, sauf en cas de divorce ou d’annulation du mariage. Toutefois, elle ne prive pas les enfants de leur part réservataire (part minimale de l’héritage qui leur est due par la loi).

Les avantages de la donation au dernier vivant

Ce dispositif offre plusieurs bénéfices :

  • Sécurité financière du conjoint survivant : il assure des ressources à l’époux survivant pour maintenir son niveau de vie après le décès de son conjoint.
  • Flexibilité : les époux peuvent choisir la forme la plus adaptée à leur situation familiale et patrimoniale.
  • Simplicité de mise en place : la procédure reste accessible, bien qu’elle nécessite un acte notarié.

Impact sur les enfants héritiers

Si des enfants sont présents, la donation au dernier vivant ne les prive pas de leur héritage. Toutefois, elle peut réduire la part qui leur revient si le conjoint survivant bénéficie d’une part plus grande. Il est donc essentiel de consulter un notaire afin d’assurer une répartition équitable du patrimoine.

Conclusion

La donation au dernier vivant est un outil précieux pour protéger le conjoint survivant tout en respectant les droits des héritiers. Elle offre une plus grande souplesse dans la transmission du patrimoine et garantit que les volontés des époux soient respectées.

Vous souhaitez mettre en place une donation au dernier vivant ?

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